
« Quand j’avais 3 ou 4 ans, des amis de mon père avec qui on allait à la plage ramassaient les étoiles de mer et les coquillages. Moi, je les leur reprenais immédiatement des mains et je le remettais dans l’eau. » Cette naturaliste continue de défendre la faune et la flore marine contre toute forme d’intérêts privés, avec la même détermination que dans sa prime enfance, une autorité sans colère apparente.
Pourquoi est-ce si important de protéger les requins ?
Sandra Bessudo. 90 % des grands requins ont déjà disparus. Là où il y a des requins, les écosystèmes sont en bonne santé. Ils sont au bout de la chaîne alimentaire et jouent le rôle de régulateurs des océans. Aujourd’hui, le commerce des ailerons de requins ne cesse d’augmenter sur les marchés asiatiques. La bonne santé des océans est un problème mondial.
Ce que vous avez accompli pour Malpelo peut-il servir d’exemple ?
Ce que nous avons fait est devenu un modèle que l’on partage avec les îles du Pacifique oriental. J’ai créé une fondation puis je me suis lancée pour protéger les requins. Le plus dur au début était de faire connaître l’île de Malpelo. Puis il a fallu convaincre le gouvernement de créer des programmes de protection de la faune et de la flore. Tout est venu petit à petit. Aujourd’hui, j’aimerais beaucoup travailler avec le gouvernement français sur la protection de Clipperton car c’est une nurserie importante pour plusieurs espèces de requins. En attendant, elle signe la préface du dernier livre de François Sarano « Au nom des requins ».

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3 questions à Sandra Bessudo, fondatrice de la Fondation Malpelo
3 questions à Sandra Bessudo, fondatric3e de la Fondation Malpelo